Les hauts cadres d’EDF tâtonnent sur la réponse à apporter aux débordements syndicaux de fin septembre dans le bureau du directeur de la dernière centrale à charbon du pays.
La scène a lieu le 27 septembre dernier. Quatre jours après l’annonce de la direction d’EDF d’abandonner le projet de reconversion à la biomasse (Ecocombut) de la centrale à charbon de Cordemais, des salariés, conduits par la CGT, organisent une manifestation improvisée. Un petit groupe parvient à s’introduire dans le bureau du directeur du site, Michel Durand. Des pétards de gros calibre sont alors jetés dans le bureau. Bilan : six constats d’accident de travail, impliquant quatre procédures d’arrêt, dont celui du directeur victime d’une perte d’audition, comme le racontait Ouest‐France. À la suite de cet épisode de violence, Michel Durand a quitté ses fonctions.
Le groupe EDF promet alors qu’il « ne laissera pas cette affaire sans suite ». Pourtant, plus d’un mois après les faits, la direction de l’énergéticien fait profil bas. Selon nos confrères de L’Informé, elle ne sait pas comment sanctionner les manifestants, sans se mettre à dos la CGT, très influente dans l’entreprise.