Le fondateur du festival de musiques extrêmes, Ben Barbaud, menace de quitter le site de Clisson si les collectivités locales ne participent pas au financement de la mise en conformité du réseau d’évacuation des eaux usées. Mediacités décrypte ce coup de poker menteur, derrière lequel se joue le développement de son « Disneyland du métal ».
Le torchon brûle entre le patron du Hellfest et les élus locaux. On savait déjà que les rapports grinçaient au sujet du financement de l’entrée du site à Clisson, censée accueillir la Gardienne des ténèbres. Depuis près de deux ans, Ben Barbaud s’est mis en quête de faire payer aux collectivités locales 7 des 14 millions d’euros nécessaires. Pour le moment, aucune d’elles (Clisson Sèvre et Maine Agglo, Ville de Clisson, Région Pays de la Loire et Département de Loire‐Atlantique) n’a daigné ouvrir le portefeuille. Le conseil départemental annonçant même carrément qu’il ne mettrait pas au pot commun.
Mais la goutte qui a fait exploser l’ampli vient des eaux usées. Le fondateur d’un des plus gros festivals de France refuse de supporter seul les frais de mise en conformité du réseau d’évacuation des eaux usées du site qu’il occupe. Le réseau actuel n’étant pas dimensionné pour accueillir le déferlement de 60 000 festivaliers quotidiens pendant quatre jours par an.