Le procès des fusillades de 2019 à Nantes, qui s’est tenu du 14 au 24 janvier, a mis en évidence les insuffisances de l’enquête, voire le rôle indirect qu'ont joué les enquêteurs dans l'enchaînement des représailles parmi les clans rivaux.
Avril 2019. L’agglomération nantaise est le théâtre de règlements de comptes sanglants sur fond de trafic de stupéfiants. Sur plusieurs jours, trois fusillades font six blessés graves dans le quartier Bellevue suivies d’une autre dans le bar à chicha « Moonlight », rue Joffre. Un commando ouvre le feu avec des armes lourdes et tue un jeune serveur. Des épisodes violents qui feront naitre, en 2022, la vague médiatique sur « l’insécurité à Nantes ».
Avant le procès du crime du Moonlight prévu en mars prochain [dont les « ratés » de l’enquête ont été relatés par Mediacités], les trois premières fusillades de 2019 ont été au cœur d’un procès devant les assises d’Ille-et-Vilaine entre le 14 et le 24 janvier 2025. Dans le box des accusés, sept hommes, dont l’enquête a révélé les rôles : le fournisseur d’armes, le logisticien, les complices et les tireurs.