Le nombre de plaintes déposées par des femmes de la région pour des violences physiques ou sexuelles a doublé en sept ans. Cette hausse témoigne d’une libération de la parole et d’un meilleur accompagnement, malgré des disparités entre les départements.
C’est une première porte difficile à franchir. Celle du commissariat ou de la gendarmerie. En 2023, 16 900 femmes victimes de violences physiques ou sexuelles ont porté plainte dans la région. C’est ce qui ressort d’une étude de l’INSEE des Pays de la Loire. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. D’après l’enquête Vécu et Ressenti en matière de sécurité de 2023, seulement 22 % des femmes françaises victimes de violences physiques en 2022 ont osé porter plainte.
Mais la sensibilisation progresse. En 2016, le nombre de femmes victimes de violences physiques ou sexuelles était deux fois moins important, selon une étude de l’INSEE des Pays de la Loire. Ces chiffres ne signifient pas que les violences conjugales ont doublé entre 2016 et 2023, mais que les femmes sont de plus en plus nombreuses à prendre la parole et à porter plainte. Assurément, un effet positif d’une meilleure information et prise en charge ainsi que des mouvements tels que #MeToo.
Des violences majoritairement intrafamiliales
Contrairement à l’idée reçue, la famille n’est pas un lieu protégé. Une très grande partie des violences physiques enregistrées sont perpétrées dans le cadre familial (70 % des cas). Ce taux est plus élevé que pour les violences sexuelles, qui sont majoritairement commises en dehors du cercle familial (70 % des cas). Par ailleurs, les violences conjugales constituent plus de 90 …