L'équipe de campagne de Jean-Luc Moudenc aurait-elle investi discrètement le théâtre national de la Cité pour arroser ses militants en fin de journée ? Vérification faite, la vérité est plus prosaïque.
L’équipe de campagne de Jean‐Luc Moudenc aurait‐elle investi discrètement le théâtre national de la Cité pour arroser ses militants en fin de journée ? Le bruit court dans le petit milieu culturel de la ville, majoritairement hostile au maire sortant. Les soupçons visent Olivier Bouscatel, patron de plusieurs cafés branchés et fils de l’ancien adjoint à la culture de Philippe Douste‐Blazy, retenu par le théâtre pour relancer une offre de restauration dans ses murs.
Vérification faite, la vérité est plus prosaïque. Les Jeunes Républicains ont bien réservé une table au foyer du théâtre pour remettre leurs propositions au futur candidat, pas encore déclaré, en novembre dernier, quelques jours après les jeunes « pour Macron » et les « jeunes pour Moudenc ». « Ils étaient une vingtaine », rapporte un témoin de la scène.
Ce soir‐là, une alarme incendie s’est déclenchée dans le théâtre, forçant les 1 200 personnes présentes pour assister aux différents spectacles ou venues prendre un verre avec quelques tapas, à évacuer précipitamment les lieux. « C’est à cette occasion que j’ai découvert que le maire était dans nos murs », rapporte l’administrateur du théâtre de la Cité. Stéphane Gil, qui n’a pas sa langue dans sa poche, en a profité pour glisser à Jean‐Luc Moudenc qu’il était heureux de le croiser enfin. Mais il nie catégoriquement que l’équipe de campagne du maire ait transformé son établissement en local de campagne clandestin.
Aux dernières nouvelles, on a jamais revu le candidat‐maire dans l’ancien théâtre national de Toulouse.
Stéphane Thépot