Le Centre de rétention administrative de Cornebarrieu se vide au compte‐goutte

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Depuis la mi-mars, plusieurs associations demandent la remise en liberté de la totalité des 63 personnes qui y étaient retenues. Sept s'y trouvent encore, malgré les risques de contagion.

Alors que, selon France 3, des personnes retenues au Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu sont susceptibles d’être atteintes du Covid‐19, la structure se vide… au compte‐goutte. Depuis la mi‐mars, plusieurs associations demandent la remise en liberté de la totalité des 63 personnes qui y étaient retenues, du fait des risques de contagion généralisée, y compris du personnel, de l’interruption de toutes les procédures juridiques et de l’absence de médecin sur place. « Une vingtaine de personnes, qui avaient des procédures normales en cours, sont sorties depuis le début du confinement, explique Anita Bouix, présidente de l’Association d’aide aux étrangers (ADE) qui travaille en étroite collaboration avec la Cimade. Sept autres ont été libérées sur décision de la Préfecture mais on ne sait pas pour quel motif. On suppose que c’est parce que certains pays ont totalement fermé leurs frontières. Comme il n’y a pas de perspective d’éloignement, ces personnes sont libérées. »

Le 19 mars, le juge des libertés n’a autorisé que 10 autres libérations. Une attitude à contre‐courant des autres juridictions, comme le souligne l’avocate : « À Paris (Mesnil‐Hamelot), Montpellier, en Guyanne, les juges des libertés et de la détention ont considéré que pour des motifs de santé publique, au regard de la gravité de l’épidémie, des directives données par l’OMS et du décret sur le confinement, toutes les personnes devraient être libérées. » Aujourd’hui 23 mars, 13 autres personnes ont été remises …

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