La liste menée par Pascal Barbier a déposé un recours, jeudi 19 mars, devant le tribunal administratif de Toulouse pour demander l'annulation d'un scrutin jugé « insincère ».
Deux têtes de listes se sont opposées à Plaisance‐du‐Touch, dimanche 15 mars : le maire sortant Philippe Guyot (divers centre) et le conseiller municipal d’opposition Pascal Barbier (divers gauche). Dans un scrutin marqué par 60,89 % d’abstention (41,23 % en 2014), le premier a été réélu d’entrée de jeu avec 50,79 % des voix, contre 49,20 % pour son concurrent. L’écart est des plus étroits : 82 voix séparent les deux candidats.
Pascal Barbier a donc déposé un recours, jeudi 19 mars, devant le tribunal administratif de Toulouse. Il demande l’annulation d’un scrutin jugé « insincère ». « La participation atteint 37,57 % des inscrits. C’est moins que la moyenne nationale (44,66 %, NDLR) alors que c’est l’inverse à Plaisance d’habitude, rappelle le candidat écologiste. L’analyse de la typologie de la participation nous fait penser que le discours du Premier ministre Édouard Philippe, la veille, a massivement convaincu une partie de la population de ne pas aller voter : principalement les familles, les jeunes et les jeunes couples. Ils ont arbitré entre l’élection et leur santé. »
Pour la tête de liste Plaisance Citoyenne, la crise sanitaire et les discours contradictoires du gouvernement ont abouti « à un un résultat qui n’est pas le reflet de la population ». « Le Président et le Premier ministre ont fait des discours alarmistes, tout en demandant d’aller voter, juge Pascal Barbier. Ils ont influencé volontairement le résultat du scrutin. »
Du côté du maire sortant, on s’en tient « à la réglementation électorale et au cadre législatif fixé par le parlement et le gouvernement notamment dans la loi du 23 mars 2020 ». « Les élus dont l’élection est »acquise » à l’issue du premier tour des élections municipales …