Aucune charge ne sera retenue contre les colocataires qui avait affiché une banderole à caractère politique sur le mur de leur jardin.
Le procureur de la République de Toulouse a finalement classé sans suite l’affaire des banderoles « Macronavirus : à quand la fin ? » Aucune charge ne sera retenue contre la personne placée en garde‐à‐vue le 23 avril, ni celles auditionnées par la suite. Dans un premier temps, le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». Un motif alors jugé bancal par l’avocate de la jeune femme concernée.
Deux autres habitants de Toulouse, qui avaient affiché des banderoles similaires par solidarité, avaient par la suite reçu une visite de policiers les enjoignant à retirer leurs affiches. Des consignes qui, selon nos informations, auraient suscité de l’exaspération au sein même des forces de l’ordre.
Indignée par la procédure enclenchée par le parquet, la Ligue des droits de l’homme se félicite de l’abandon du dossier. Elle indique qu’elle restera « extrêmement vigilante à l’égard de toute forme d’atteinte à la liberté d’expression, le libre débat et les polémiques étant constitutifs d’un des fondements de toute société démocratique. »
Gael Cérez.