La mairie de Toulouse est revenue sur sa proposition de signer une convention de relogement avec les associations Abbé Pierre et à Droit au logement.
La fin de l’histoire aurait pu être apaisée, mais la mairie de Toulouse en a décidé autrement. Après avoir proposé au centre solidaire Abbé Pierre (CSAP) et à l’association Droit au logement (DAL 31) de signer une convention permettant leur relogement, l’équipe de Jean‐Luc Moudenc a entamé, avec le CHU, une procédure judiciaire visant à les expulser du pavillon Nanta de l’hôpital la Grave. « C’est un coup de couteau dans le dos », déplore Nina Condeço l’une des porte‐paroles du Dal 31.
Promis à la démolition pour être remplacé par des appartements du promoteur Kaufman & Broad, ce pavillon, accessible depuis la rue du Pont Saint‐Pierre, a été réquisitionné par le Dal 31 en janvier 2017.
Depuis, il joue le rôle à la fois centre social autogéré, de lieu d’hébergement et de siège associatif. Une personne et deux familles, soit « une petite dizaine » de personnes, y résident encore, en attente d’un relogement. Les trois salariés et le service civique du DAL, ses stagiaires et bénévoles y ont leur bureau et toutes les activités du Centre solidaire Abbé Pierre (cours de français, cours de cuisine, etc.) s’y déroulent.
D’après le Dal 31, les négociations semblaient pourtant bien engagées avec la mairie. « On était en discussion sur la question des locaux depuis plus d’un an avec Daniel Rougé (premier adjoint au maire, chargé des politiques de solidarité et inclusion, NDLR), plutôt réceptif, explique la porte‐parole du Dal. Mais le 10 juillet dernier, on a appris que c’était désormais le maire qui reprenait le dossier, et depuis, le changement de ton …