À l’occasion des trente ans de la mort du photographe Guy Bourdin (1928-1991), plusieurs villes, en France et à l’étranger, ont organisé des rétrospectives en son honneur. Toulouse a voulu profiter de l’occasion pour présenter l’œuvre de cet artiste au public toulousain. La décision n'a pas plu à tout le monde sur les rives de la Garonne.
À l’occasion des trente ans de la mort du photographe Guy Bourdin (1928–1991), plusieurs villes, en France et à l’étranger, ont organisé des rétrospectives en son honneur. Toulouse a voulu profiter de l’occasion pour présenter l’œuvre de cet artiste au public toulousain. La décision n’a pas plu à tout le monde sur les rives de la Garonne.
Ce mercredi 30 juin, une trentaine de personnes a répondu à l’appel du collectif Allié.e.s pour protester contre la tenue de cette exposition au musée de l’Affiche, le Matou, dans le quartier Saint‐Cyprien. « Moi je m’appelle Guy Bourdin ; Génie subversif et machiste ; Moi je m’appelle Guy Bourdin ; Voyeur novateur des années 70 », ont chantonné plusieurs manifestantes sur l’air de « Moi, Lolita ». Parmi elles, Laure Atteia, membre de ce collectif luttant contre les violences sexistes dans la culture. « En plein mouvement #MusicToo et #MeToo pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles dans le secteur culturel, nous trouvons inapproprié de programmer une œuvre des années soixante‐dix qui montre le « génie subversif », c’est‐à‐dire le porno chic de ces années‐là, explique‐t‐elle. Ce qu’on voit, ce sont des corps morcelés de femmes, mutilées, lascives. Elles sont toujours objets et jamais sujets. »
Autre problème soulevé par le collectif : exposer ce photographe disparu contribuerait à invisibiliser le travail d’artistes féminines. « Aujourd’hui plus …