Squat Babinet : Neuf jours sans électricité au cœur de l’hiver

Squat Babinet
Un habitant du squat Babinet à Toulouse. / Crédit photo Dorian Cabrol

Publié le

Temps de lecture : 2 minutes

Favorite

Par Dorian Cabrol

Faute d'électricité, les 250 habitants d'un squat toulousain n'ont pas pu se chauffer et ont dû manger froid pendant neuf jours en pleine période hivernale.

Ouvert depuis deux ans, le squat de la rue Jacques Babinet, près de l’université Jean‐Jaurès à Toulouse, héberge près de 250 personnes, des exilés pour la plupart. Le 30 décembre, des infiltrations d’eau dans ce bâtiment vétuste ont forcé les pompiers à couper l’électricité par mesure de sécurité. Du jour au lendemain, les occupants des lieux se sont retrouvés sans chauffage ni eau chaude alors que l’hiver bat son plein. « C’était très dur. On a souffert. On ne dormait plus. On ne pouvait plus se chauffer ni se laver », raconte Mamadou, originaire de Guinée, qui vit sur place depuis un an et demi.

Au bout de quelques jours, l’association Répit (Réseau d’entraide populaire internationale toulousain), très active sur l’immeuble, a contacté la mairie pour que le courant soit rétabli. La municipalité a renvoyé la balle au conseil départemental de Haute‐Garonne, qui a renvoyé lui‐même la patate chaude à la maison des solidarités de Bagatelle, celle‐ci ne pouvant pas y faire grand‐chose cependant. Au courant de l’existence du squat, la Préfecture avait‐elle connaissance de la situation dégradée ? Toujours est‐il que les services de l’État ne sont pas intervenus.

Au final, ce sont les habitants eux‐mêmes qui ont rétabli l’électricité le 7 janvier. Un retour à la normalité énergétique qui leur permet d’utiliser à nouveau leurs quelques chauffages électriques d’appoint fournis par des associations ou encore pour manger chaud.

Les conditions de vie restent néanmoins très précaires dans cet immeuble de trois étages. Les 250 habitants ne disposent que de huit toilettes, dont plusieurs ont …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes