L’arrachage de 2 087 arbres sur le chantier de la ligne Labège-Colomiers devrait être compensé par 5 000 plantations. Très insuffisants pour réparer les impacts réels, selon plusieurs collectifs.
Le chiffre est précis. Il a été annoncé lors de l’enquête publique environnementale sur l’impact de la troisième ligne de métro, close le 28 janvier : « Le bilan estimatif des arbres impactés par le chantier de la troisième ligne est de 2 087 arbres au total. » Pour compenser ces pertes, 5 000 arbres seront plantés. « Ainsi l’effort de végétalisation mis en œuvre ira au‐delà des impacts engendrés par le projet », conclut l’étude d’impact de Tisseo. Jean‐Luc Moudenc, le maire de Toulouse, comptera‐t‐il ces plantations dans les 100 000 arbres qu’il a promis de planter d’ici 2030 ?
La question est encore sans réponse, mais le chiffrage de Tisséo fait déjà s’étrangler Richard Mebaoudj. « La compensation ne se résume pas à dire « on vous donne deux arbres pour le prix d’un », s’insurge ce membre du collectif Info Action 3e ligne. L’arrachage de plus de 2 000 arbres n’est pas anodin et ses conséquences dépendent de l’âge des arbres, leur état de santé, leur site d’implantation… ». En se basant sur le Baromètre de l’arbre, un outil mis au point par des experts arboricoles, son collectif estime qu’il faudrait en réalité planter… 20 000 arbres
Mise à jour du (08/02/2022). Lors du conseil municipal, l’élu de la majorité Maxime Boyer a annoncé que le nombre d’arbres à abattre avait été revu à la baisse (1 900 au lieu de 2 500) et que « 15 % seront mis en défense pendant les travaux pour éviter de les couper ».
Mais « tous ces arbres n’ont pas la même valeur, précise son collègue …