D'après le SNJ, les retards pris en matière d’égalité professionnelle sont importants au sein de la Dépêche du Midi, notamment sur les salaires.
« Une direction d’un autre temps ». Le Syndicat national des journalistes (SNJ), l’instance syndicale majoritaire chez les journalistes de la Dépêche du Midi, ne mâche pas ses mots. Dans un long communiqué, le syndicat analyse la situation du groupe de presse en matière d’égalité hommes‐femmes. L’étude concerne les 600 salariés de l’Union économique et sociale Dépêche, soit l’ensemble des filiales du pôle couvrant l’ex-Midi-Pyrénées.
Les retards pris en matière d’égalité professionnelle sont manifestes. À commencer par les salaires : le bilan social de 2020 fait ainsi apparaître, en moyenne, une différence colossale de 1000 euros brut mensuels au détriment des femmes (3 391 euros brut en moyenne pour les unes, contre 4 388 euros brut pour leurs collègues masculins).
Cet écart s’explique notamment par la sous‐représentation des femmes aux postes de direction. En Occitanie, seules deux femmes sont cheffes d’agences départementales (sur huit postes de ce type) et trois sont sous‐cheffes. D’après le syndicat, la direction expliquerait cette situation par le refus des femmes de ce type de poste à responsabilité pour des « raisons familiales ». Selon nos informations, les dix plus hauts salaires de la société se partageraient une enveloppe de 1,9 million d’euros par an, soit 200 000 euros brut …