Trois mineurs ont été pris en charge par les services départementaux, mais aucune proposition de logement d'urgence n'a été proposée à une centaine de personnes .
Ce vendredi 26 août, Toulouse compte une centaine de SDF de plus. Les forces de l’ordre ont procédé ce matin à l’expulsion de la centaine de personnes qui vivaient encore dans l’ancien centre d’accueil pour mineurs isolés exilés. Parmi elles, des mineurs en attente de reconnaissance de leur statut. Comme les autres, ils devront se débrouiller pour dormir dans des conditions humaines à partir de ce soir. Aucune solution d’hébergement d’urgence ne leur a été proposée par les services de l’État.
Cet épilogue était attendu après plus de six mois de pourrissement de la situation. Fin janvier, la mairie a décidé de mettre un terme à son dispositif d’hébergement et d’accompagnement de mineurs isolés. Initiée en 2019 par le Centre communal d’actions sociales (CCAS) de Toulouse, cette structure accueillait les migrants non reconnus comme mineurs par les services du département de la Haute‐Garonne. Considérées comme majeures, ces personnes étaient alors livrées à elles‐mêmes, tant qu’elles ne contestaient pas en justice cette décision. Or, « dans 80 % des cas, ils sont à nouveau considérés comme mineurs après décision de justice », assure l’association Médecins du monde, impliquée dans leur suivi.
Face à la mobilisation, la mairie de Toulouse est, dans un premier temps, revenue sur sa position, assurant dans un courrier « qu’il n’y aura pas d’expulsion conduisant à une mise à la rue le lundi 7 février ». Elle a tout de même retiré son soutien à la …