Ce que révèle un micro non coupé pendant le dernier conseil municipal de Toulouse

2023-janvier-conseil-municipal-toulouse-moudenc-micro
Jean-Luc Moudenc et Laurence Arribagé échangent à propos du règlement intérieur. / Capture d'écran de la vidéo du conseil municipal de Toulouse

Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Gael Cérez

Lors de la séance du 16 décembre 2022, le maire de Toulouse a tenté de perturber les propos liminaires de l'opposition. Tout en reconnaissant, en aparté, que son intervention n'était fondée sur aucun point du règlement intérieur.

C’est fou ce que l’on peut apprendre quand un micro n’est pas coupé. Jean‐Luc Moudenc en a fait l’expérience à ses dépens.

Lors du conseil municipal du 16 décembre, un incident de séance oppose le maire de Toulouse aux élus d’opposition. Le premier reproche aux seconds d’utiliser leurs propos liminaires – une prise de parole libre en début de conseil – à tort et à travers.

« Vous avez abordé des sujets qui vont être l’objet d’un débat spécifique tout à l’heure. En termes de méthode, vous faites doublon. Je veillerai tout à l’heure à limiter le temps de parole de votre groupe sur ce sujet », promet‐il à Caroline Honvault. Après une digression, le maire de Toulouse rend la parole à Maxime Le Texier.

Celui‐ci a à peine le temps de s’exprimer que Jean‐Luc Moudenc le coupe fermement. « Je vous interromps tout de suite. Les vœux se discutent en fin de conseil. Ne perturbez pas – par la confusion à laquelle vous êtes attaché – la discussion du conseil municipal. Veuillez traiter d’autres thèmes que le vœu qui sera discuté. »

Décontenancé, l’ex‐ingénieur d’Airbus reprend néanmoins ses propos sur l’utilisation qu’il juge abusive du terme « écoterrorisme » par le groupe majoritaire dans le magazine municipal.

Une demi‐heure plus tard, l’élu d’opposition demande une suspension de séance pour éclairer le point du règlement intérieur donnant le droit au maire de tenter de dicter les thèmes abordés par son opposition.
Un micro non coupé
La séance est levée, mais le micro du maire n’a pas été éteint. L’instant qui suit, l’adjointe au maire Laurence Arribagé se penche vers Jean‐Luc …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes