Des syndicats demandent l’annulation du scrutin auprès du tribunal administratif du fait de nombreuses « irrégularités » et « pratiques jugées déloyales » de la part de FO.
Le 8 décembre dernier, les résultats des élections professionnelles à la mairie de Toulouse, à Toulouse Métropole et du CCAS ont surpris de nombreux représentants syndicaux. Majoritaire depuis 2018, Force Ouvrière (FO) a écrasé ses concurrents. Avec 2 740 voix sur 6 173 suffrages exprimés, le syndicat a obtenu huit des quinze sièges du comité social territorial (CST). Loin derrière, la CGT n’a réuni que 741 voix. Encore moins bien lotie, la CFDT interco n’est même plus représentative.
Cette victoire a‑t‐elle été entachée d’irrégularités ? La CFDT Interco le croit. Soutenue par Sud, la CFTC et la FAFPT (Fédération Autonome de la Fonction Publique), elle a demandé l’annulation du scrutin auprès du tribunal administratif le 8 février dernier.
Les failles de sécurité du vote électronique
La CFDT pointe notamment des failles de sécurité dans le vote électronique utilisé pour la première fois lors de ce scrutin. Face aux difficultés d’accès, le protocole de sécurité a été simplifié par la collectivité. Au lieu de récupérer leur code de vote via un courrier doublé d’une clé de sécurité disponible dans leur intranet, les agents pouvaient également l’obtenir via un simple numéro vert.
« Il suffisait par exemple d’avoir les numéros de sécurité sociale et la date de naissance d’un agent pour obtenir par téléphone ses codes et ainsi voter, dénonce Olivier Vacilotto, candidat et représentant de la CFDT à la métropole. Rien ne garantissait que la …