Avant sa suppression, cet espace de discussion xénophobe réunissait 120 membres dans le département. Les messages que Mediacités a pu consulter montraient leur intention d'organiser des tabassages dans la ville rose.
« J’aime la bagarre et taper de l’arabe avec mes frères blancs. J’espère être là plus souvent au rassemblement à Toulouse ». LP9, l’auteur de cette tirade fleurant l’anoxie, est l’un des 120 membres de FR Deter Haute‐Garonne, un groupe de discussion sur la plateforme Telegram.
Ces propos ont été révélés dimanche 2 avril, par le compte Twitter Tajmaât qui a dévoilé de nombreuses captures d’écran montrant les propos racistes, antisémites et anti‐LGBT, symboles néonazis, projets d’attaques contre des musulmans. Organisés par départements, les groupes comptaient quelque 7 000 membres, avant leur suppression.
Qui retrouve‐t‐on dans le fil haut‐garonnais ? Des jeunes hommes affichant des fleurs de lys très royalistes, un CRS toulousain et une paire de militaires. L’un d’eux, surnommé Delta Yug, affiche « 22 ans de lutte contre les gauchistes, patriote confirmé, champion de France anglaise en 2015, prêt à mettre pas mal de pièges à rats pour sauver notre France ».
Sur sa photo de profil, il porte treillis et protections auditives sur un stand de tir, avec un poignard tatoué sur son avant‐bras gauche. Dans un message, il raconte une soirée dans un « bar très calme », où le pédigrée de la clientèle ne lui convenait pas. « Je me retrouve dans un zoo clairement : des espèces de malgaches, croisés jamaïquains qui jouaient au billard, des cassos de partout et dehors cinq bicots… »
Un autre, prénommé Max, propose un singulier programme pour les samedi‐dimanche : « Weekend prochain petit tour chez Tonton (un bar de la place Saint‐Pierre à Toulouse, NDLR) après cassage de bouche pour les bougnoules puis décuver puis au lit ». Abject.
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