Expérimenté depuis 2010 en France, le concept se développe timidement à Toulouse depuis 2019. Un mouvement que l’Institut Français pour la Justice Restaurative (IFJR) aimerait amplifier.
Réunir victimes et auteurs d’une infraction dans un même espace de dialogue, telle est la proposition de la justice restaurative. L’objectif : permettre aux victimes d’exprimer leur ressenti, responsabiliser les auteurs d’infractions et rétablir un lien social. Année après année, le concept fait son chemin en France. Expérimentée une première fois en 2010 à Poissy (Yvelines), la justice restaurative est inscrite au code de procédure pénale en 2014.
Elle reste cependant balbutiante à l’heure actuelle et n’a concerné qu’une cinquantaine de personnes en France en 2021. Initiée à Toulouse en 2019, la démarche a donné lieu à une dizaine de médiations individuelles en 2022 et à une rencontre entre victimes et détenus l’été dernier. Aucune autre date n’est prévue à ce jour.
Financé par le ministère de la Justice, l’Institut Français pour la Justice Restaurative (IFJR) essaie de faire connaître le concept dans le ressort de la Cour d’appel de Toulouse, où le procureur général Franck Rastoul a accepté de coopérer avec l’IFJR. « Le but est de sensibiliser les professionnels de la justice, de se rendre dans les établissements pénitentiaires et de faire de la prospection téléphonique auprès des victimes pour les informer des mesures existantes », explique Eulalie Spychiger, coordinatrice de l’antenne sud‐ouest de l’IFJR.
Une information timidement relayée
Malgré les réunions d’information et les affiches distribuées dans les …