Le journal Le Monde retrace le parcours brillant de Mathilde Muñoz, jeune chercheuse en économie de 28 ans. Récompensée pour ses travaux par l’Institut international des finances publiques et l’Organisation mondiale du commerce, elle enseigne aujourd’hui à l’université de Berkeley en Californie.
L’économiste Jean Tirole peut partir à la retraite, la relève est assurée. Mathilde Muñoz, une jeune chercheuse née à Toulouse, a vu ses travaux récompensés en 2019 par l’Institut international des finances publiques, puis en 2022 par l’Organisation mondiale du commerce.
Issue d’un milieu populaire, Mathilde Muñoz a grandi dans la bourgade de Montberon, dans le nord de la Haute‐Garonne. Comme elle l’a raconté au Monde, sa vocation pour l’économie lui est venue au cours de ses années prépa ENS Cachan au lycée Ozenne à Toulouse. « Je suis éblouie par la manière dont l’économie, formalisée avec des concepts simples, permet d’expliquer tout un tas de phénomènes », explique la jeune prodige qui a décroché la deuxième place du concours de l’École normale supérieure Paris‐Saclay, l’un des plus sélectifs de l’enseignement supérieur.
À la suite d’un stage chez Rothschild, qui devait consolider son souhait de devenir banquière, Mathilde Muñoz choisit finalement de se lancer dans un doctorat. Moins confortable financièrement certes, mais qui lui ressemble davantage.
Une thèse sous l’égide de Thomas Piketty
À partir de là, tout s’enchaîne. Elle effectue un stage à la London School of Economics aux côtés de Camille Landais, chercheur en économie et élève de Thomas Piketty. L’auteur du Capital au XXIe siècle a d’ailleurs suivi la …