L’école d’économie toulousaine refuse toujours de rendre public le contenu de sa prestation réalisée pour le cabinet de conseil qui a profité de très nombreux contrats avec l’État ces dernières années.
On savait que la Toulouse school of economics avait travaillé en sous‐traitance pour le cabinet de conseil McKinsey. On sait maintenant combien cela lui a rapporté. L’école d’économie toulousaine, ou plutôt la Fondation Jean‐Jacques Laffont qui lui est liée, a touché 40 000 euros pour sa prestation. Directeur général délégué aux affaires publiques et à la gouvernance à TSE, Joël Echevarria indique que la fondation a été sollicitée en 2020 par la société McKinsey dans le cadre d’un appel à projet du ministère des Outre‐mer sur « l’évaluation de l’aide fiscale à l’investissement productif neuf outre‐mer ».
« La mission de sous‐traitance a consisté en un appui méthodologique et analytique afin de commenter/critique/améliorer le modèle économétrique au cœur de la démarche d’évaluation” précise‐t‐il. Cette mission ferait figure d’exception, car « la Fondation n’a pas coutume de s’engager sur ce type de missions », explique‐t‐il. Deux raisons ont poussé la structure à accepter ce travail : « il pouvait potentiellement faire émerger un axe de recherche qui aurait pu être approfondi sur le long terme » et « le bénéficiaire ultime de la prestation d’expertise était l’État ».
Un phénomène tentaculaire
En revanche, TSE dément une partie des informations contenues dans le rapport sénatorial sur « l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques », selon lequel l’école de