Annoncé à 6,77 euros pour une voiture entre Verfeil et Castres, le péage de l'A69 couterait plutôt huit euros à ce jour et va continuer à augmenter d'année en année. La faute au contrat signé par l’État avec Ascota.
C’est l’un des arguments des promoteurs de l’A69 : ses tarifs, qualifiés d”« accessibles » par le concessionnaire Atosca, inciteront salariés, artisans et entrepreneurs à emprunter les 53 kilomètres d’autoroute entre Verfeil et Castres pour participer au « désenclavement » du territoire tarnais. Or il se trouve que le tarif de base – 6,77 euros TTC – affiché par la société chargée de construire et d’exploiter l’A69 est déjà obsolète !
Si l’autoroute avait été mise en service en 2022, un trajet aller aurait été facturé 8,03 euros TTC au conducteur d’un véhicule léger, selon un calcul récent de l’Autorité de régulation des Transports. En ajoutant 1,70 euro pour emprunter la portion Toulouse‐Verfeil sur l’A68, exploitée par ASF, l’aller‐retour entre Toulouse et Castres coûterait donc déjà 19,50 euros pour un véhicule léger. Pour un artisan en utilitaire, la facture s’élèverait à 26,50 euros.
Une hausse des tarifs à prévoir
Et ce n’est pas fini ! Le contrat signé entre l’État et Atosca, dont Mediacités a pris connaissance, comporte en effet deux formules de calcul qui vont faire flamber les prix. Premièrement, le tarif appliqué lors de la mise en service dépendra de l’inflation des coûts de construction depuis décembre 2020, période de référence, grâce à un « coefficient d’évolution » inscrit au contrat.
Ce coefficient d’évolution est une pondération de différents indices mis à disposition par l’Insee : l’indice des prix à la consommation et des index de prix des grands travaux. Il permet d …