Dans son troisième rapport, rendu public ce mardi, l'Observatoire toulousain des pratiques policières (OPP) pointe la persistance d'un usage problématique des armes et toujours davantage de contraintes sur le droit à manifester.
Brutalité de la répression et restriction des libertés publiques. C’est en résumé ce qu’indique le troisième rapport de l’Observatoire toulousain des pratiques policières (OPP) rendu ce mardi et intitulé « Maintien de l’ordre, une dérive liberticide et violente ».
« Ce que nous avions dénoncé dans les deux précédents rapports se confirme et s’amplifie, avec des fluctuations », résume Jean‐François Mignard, président de la Ligue des droits de l’homme 31 (LDH), l’une des organisations à l’origine de la constitution en 2017 de l’OPP (avec la fondation Copernic et le syndicat des avocats de France‐SAF).
En six ans et après trois rapports (2019 et 2021 pour les deux premiers), l’OPP a « couvert le déroulement de 215 manifestations dont 212 de rue à Toulouse ». S’y ajoutent cette année, et c’est une première, trois autres évènements hors de la métropole : la manifestation contre les mégabassines à Sainte‐Soline le 25 mars (avec d’autres observatoires) et celles du 22 avril et du 21 octobre dans le Tarn contre la construction de l’A69.
Deux autres séquences, survenues après le précédent rapport d’avril 2021, sont documentées dans ce troisième opus : les manifestations anti‐pass sanitaire (de juillet à octobre 2021) et les manifestations contre la loi sur la réforme du régime des retraites (janvier à juillet 2023).
Recrudescence des « pratiques policières contestables »
« Après une période d’accalmie, on a observé, lors des manifestations à Toulouse, une recrudescence des pratiques policières contestables », note Jean‐François Mignard. Il épingle en particulier « l’usage de grenades de désencerclement  …