A Toulouse, l'équipe mobile sociale et santé (EMSS) est menacée de dissolution. Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées ce mardi pour les soutenir.
Le Samu social toulousain va‐t‐il disparaître en mars prochain ? C’est la crainte de la quinzaine d’infirmiers et d’éducateurs de ce dispositif précurseur en France, rattaché au SIAO de Toulouse. Lancé en 2000 à Toulouse, l’équipe mobile sociale et santé (EMSS) a pour vocation « d’aller vers les SDF, un public très précarisé et fragilisé », résume Julie*, éducatrice dans cette structure médico‐sociale, mêlant secours d’urgence, accompagnement social et mises à l’abri temporaires.
Malgré le nombre important de SDF dans la quatrième ville de France, les deux tutelles de l’EMSS – l’ARS et la Direction départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS) – semblent douter de l’intérêt de financer un tel dispositif. Un scepticisme alimenté par l’absence de données chiffrées permettant de bien évaluer l’action de l’EMSS et par les multiples déclarations de dangers graves et imminents relatifs au management déposés par les soignants.
En conséquence, elles ont averti les membres de l’équipe que le dispositif durerait jusqu’au 31 mars, date à laquelle une décision sera prise pour son avenir. En réaction, un préavis de grève a été déposé ce mardi entre 12h30 et 14h. Et plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées avenue Etienne Billières devant les locaux du SIAO pour les soutenir …