Quand les municipaux éradiquent une plantation citoyenne

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Par Laura Fernandez Rodriguez

En juillet dernier, des agents municipaux ont débroussaillé accidentellement une plantation citoyenne conventionnée avec la mairie de Toulouse. Dégoutés, les bénévoles ont jeté l’éponge.

Rue des Bouleaux, la mairie a réalisé un doublé : raser accidentellement une plantation citoyenne et décourager les habitants qui s’en occupaient. Depuis trois ans, l’association de riverains Champs Libres entretenait une petite parcelle dans cette voie tranquille du quartier Barrière de Paris.

« Nous avions au total une centaine de plants d’arbres et arbustes, une cinquantaine de vivaces locales et des bulbes d’un pépiniériste ariégeois. Toutes les plantes en graine qui auraient pu refleurir ont disparu”, constate Nathalie Gaudant, qui entretenait le lieu depuis trois ans avec d’autres bénévoles.

Ce projet de plantation citoyenne bénéficiait pourtant sur cet emplacement d’une convention signée avec la ville de Toulouse elle‐même, après avoir été lauréat du budget participatif “Ma solution pour le climat” de la région Occitanie en 2020. 2 000 euros versés par la région avaient permis la préparation des sols, l’acquisition des arbres et arbustes, de bordures, de matériel pour la plantation et de broyats.

https://www.mediacites.fr/enquete/toulouse/2023/04/10/des-micro-forets-toulousaines-qui-ne-coutent-pas-cher-a-la-ville/
Une intervention programmée après un appel à « Allo Toulouse »
Contactée, la mairie de Toulouse évoque une dégradation involontaire : « la Direction des Jardins et Espaces Verts a fait une erreur suite à une demande d’intervention via Allo Toulouse », nous a‑t‐elle indiqué. Un habitant se serait plaint de la présence de rats et de serpents. « Mais les rats n’aiment pas les hautes herbes, mais les poubelles ! Quant aux serpents, j’en doute aussi, faute d’endroits où se mettre au chaud. Quand bien même il y en aurait, ce serait plutôt positif …

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