Les occupations d’écoles à Toulouse ont une nouvelle fois débouché sur le relogement d'une famille. Elle était hébergée depuis trois mois à Michoun.
« A l’école Michoun, plus personne ne dort à la rue. Nous sommes heureux et fiers de l’action que nous avons menée », se réjouissent les membres du collectif Jamais sans toit, dans un communiqué publié il y a quelques jours.
Le tribunal administratif de Toulouse a condamné le 19 mars la préfecture à reloger la famille, hébergée depuis trois mois dans cet établissement scolaire du quartier de la Roseraie. Les deux adultes et leurs huit enfants (dont sept sont scolarisés dans l’école), originaires de Tchétchénie, dorment donc depuis quelques jours dans un appartement‐hôtel mis à disposition par la préfecture.
Une deuxième victoire, qui a eu lieu grâce à l’entremise du Collectif d’entraide et d’innovation sociale (CEDIS), deux mois après le relogement d’une première famille qui dormait dans le même établissement scolaire. « Nous appelons toutes les écoles où des situations semblables se présentent, à agir comme nous l’avons fait », appelle le collectif dans son communiqué, pointant la « défaillance des pouvoirs publics » et se disant prêt à « partager son expérience ».
Une victoire pas totale
Mais cette victoire n’est pas totale. Deux parents et leur fils de six ans, scolarisé lui aussi à Michoun, restent toujours sans solution de logement, même s’ils ne dorment plus dans l’établissement à ce jour. « Cette famille est soutenue par un système parallèle, et désormais hébergée par des militants qui se sont proposés en entendant parler de notre mouvement. Mais elle n’est pas prioritaire aux yeux du 115 », explique à Mediacités un membre du collectif Jamais sans toit à l’école Michoun.
L’occupation de cette école de l’est toulousain, réquisitionnée depuis le 18 décembre …