La décision était attendue avec impatience par les opposants à l’A69 et redoutée par ses partisans. L’autorisation environnementale, délivrée le 1er mars 2023, a été annulée par le tribunal administratif de Toulouse, ce 27 février 2025. Cette première décision sur le fond, comme le précise Alice Terrasse, l’une des avocates des opposants, oblige Atosca – le concessionnaire – à arrêter le chantier… au moins momentanément. L’État a en effet annoncé son intention de faire appel et de contester le caractère suspensif du jugement devant un juge des référés.
Suivant les conclusions de la rapporteuse publique Mona Rousseau, la présidente de la troisième chambre du tribunal administratif de Toulouse, Marie‐Odile Meunier‐Garner, motive sa décision de façon implacable. Aux yeux de la justice, aucun des bénéfices d’ordre social, économique ou sécuritaire mis en avant par les porteurs du projet n’aurait dû permettre à la préfecture de délivrer une autorisation environnementale pour « raison impérative d’intérêt public majeur ».
Un territoire non enclavé
Sur le plan social, « le bassin de Castres‐Mazamet ne saurait être qualifié comme étant en situation de décrochage démographique », observe la juge, balayant ainsi l’argument d’un territoire enclavé en déclin. D’autant plus que ce territoire bénéficie d’un aéroport national, d’une gare avec liaisons quotidiennes vers Toulouse, d’un centre hospitalier, de formations primaires à universitaires, d’équipements de tourisme, d’hypermarchés et de laboratoire de recherches. Si ces « services et d’équipements de qualité ne sont pas du …