Damien Castelain n’échappera pas au tribunal pour « trafic d’influence passif »

Juste avant d’être muté à Paris, le juge Gentil a bouclé son instruction dans l’affaire du stade Pierre-Mauroy. Le président de la Métropole européenne de Lille (MEL), qui a finalement reconnu avoir reçu plusieurs cadeaux d’Eiffage, n’échappera pas à un procès en correctionnel pour « trafic d’influence passif ». Tout comme son ancien collègue Henri Ségard.

Damien Castelain
Damien Castelain, président de la Métropole Européenne de Lille, en mai 2014 / Photo Andia

Vendredi 28 juillet, le juge Jean‐Michel Gentil a bouclé ses valises et pris la direction de Paris. Début septembre, il s’installera dans le fauteuil de vice‐président de la chambre de l’instruction. En guise de pot de départ du tribunal de Lille, le magistrat a bouclé son instruction dans le dossier ultra‐sensible de l’attribution de la construction du stade Pierre‐Mauroy de Villeneuve d’Ascq à la société Eiffage en 2008. L’avis « 175 » (en référence à l’article 175 du code de procédure pénale), rendu le 18 juillet, a ouvert une période de trois mois durant laquelle les protagonistes et leurs avocats peuvent effectuer leurs éventuelles remarques. Le Procureur de Lille aura ensuite un mois pour apporter ses conclusions et décider des suites à donner, avant que le successeur du juge Gentil ne signe début décembre, selon toute vraisemblance, l’ordonnance de renvoi…

Martine Aubry ne sera pas concernée

De sources judiciaires, on s’achemine vers un non‐lieu concernant le faux et usage de faux en écriture publique. Ce qui d’emblée exclut les deux cadres territoriaux, auteurs d’un faux rapport technique élaboré sur un coin de bureau en 2008, afin de justifier postérieurement du vote des élus de Lille Métropole Communauté Urbaine (aujourd’hui Métropole européenne de Lille, MEL) auprès du contrôle de légalité de la Préfecture du Nord. Le juge estime‐t‐il qu’ils ont agi sur ordres ? Martine Aubry, dont la signature figurait sur le courrier de transmission du rapport à la Préfecture, en mai 2008, ne devrait pas non plus être inquiétée par la justice, 

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Par Benoit Dequevauviller et Jacques Trentesaux

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