Le centre d’appel de la nébuleuse Laarman quitte Wasquehal

Contrôlé par la famille du premier adjoint wasquehalien Jan Laarman, Sercogest ferme et licencie son personnel le 31 août. Ce centre d'appel aux étranges méthodes commerciales ne sera resté que deux ans dans le Nord.

Jan_Laarman_Wasquehal
Jan Laarman, le premier adjoint au maire de Wasquehal, a piloté l'installation dans la ville de la Sercogest en juillet 2015. Deux ans plus tard, cette société de relation client décriée ferme ses portes et quitte brutalement le Nord. (Photo: site de la ville de Wasquehal)

La Sercogest n’est décidément pas une entreprise banale. En juillet 2015, elle annonçait son déménagement de Puteaux (Hauts‐de‐Seine) à Wasquehal, sous les applaudissements de l’agence publique de développement économique Lille’s Agency et ceux de la mairie. Cette dernière cachait d’autant moins sa satisfaction que la Sercogest est dirigée par la famille du premier adjoint, Jan Laarman. Dans l’enthousiasme des quelque cinquante créations d’emplois annoncées, personne, en 2015, n’avait examiné dans le détail les activités de la Sercogest.

Comme Mediacités l’a révélé en avril 2017, les activités en question laissent pourtant songeur. Le « modèle Laarman » consiste à choisir un thème porteur dans l’opinion – les radars, l’école en danger, les pesticides, peu importe… – afin de soutirer le maximum d’argent au public, soit par appel aux dons, soit en vendant des produits ou des fichiers d’adresses. La Sercogest est spécialisée dans les médecines parallèles. Travaillant pour d’autres entités de la nébuleuse Laarman (Santé Nature Innovation et Cell’innov, pour l’essentiel), elle diffuse des lettres électroniques gratuites en forme d’hameçons : les internautes qui s’inscrivent sont rapidement démarchés par mails et par téléphone. Au catalogue, la curcumine contre le cancer, l’harpagophytum contre l’arthose et autres remèdes n’ayant pas fait leurs preuves scientifiques.

Le modèle économique, en revanche, a fait les siennes. Sercogest n’a pas publié ses comptes 2016En 2015, la Sercogest a enregistré un bénéfice net de 102 200 …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Clémence de Blasi et Erwan Seznec

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes