Bouch, l’ex‐président du Chosen Few MC, club de moto bien connu de la métropole lilloise, n’est pas près d’oublier le 14 juin 2015. Ce jour‐là, de nombreux gendarmes cagoulés entrent chez lui, les armes en avant. Vingt‐quatre membres de l’association qu’il préside, considérée comme un groupe de moto criminalisé (GMC) par les autorités, sont interpellés.
La pêche est fructueuse. Miraculeuse même. Au cours de cette journée épique, les gendarmes saisissent vingt‐sept armes de poing, des milliers de munitions, plusieurs kilos de stupéfiants, 48 000 euros en liquide ainsi que des reliques nazies. Toutes propriétés des motards lillois. Le Chosen Few MC (CFMC) « est une organisation très structurée qui fonctionne par l’intimidation et la terreur », fanfaronne l’ancien procureur de Lille, le très rigide Frédéric Fèvre, sur les antennes locales. Les policiers pensent alors être en mesure de prouver que les motards trempent dans un tas de coups louches. Au choix : trafics de stupéfiants, d’armes, racket ou extorsion.