Bizutage : la fac de Lille se mure dans le silence

L’université lilloise assure lutter contre l’alcoolisation à outrance de ses étudiants lors des soirées dites « d'intégration », tout en tournant résolument le dos à des mesures plus radicales réclamées par la famille de Simon Guermonprez, un étudiant en médecine mort en 2021.

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Avec plus de 12 000 inscrits, la fac de médecine Henri-Warembourg, à Lille, se présente comme le plus grand centre de formation médicale de France. Officiellement, ici comme ailleurs, le bizutage n’a plus droit de cité. Photo : Titouan Filoche

Des étudiants incités à boire de l’alcool dans des seringues ; d’autres en sous‐vêtements, les mains liées ; des insultes sexistes comme s’il en pleuvait. Une semaine après la parution de notre enquête sur le bizutage toujours bien vivant à la faculté de médecine de Lille, la direction de l’université est revenue sur les questions soulevées par les soirées dites « d’intégration » lors de sa conférence de rentrée, le 14 septembre.

« La position de l’université est très claire : nous dénonçons ces soi‐disant soirées d’intégration qui sont des soirées de transgression », a affirmé son président, Régis Bordet, interpellé sur le sujet par nos soins. Bien que l’université n’ait pas donné suite à nos demandes d’interview répétées cet été (pas plus qu’à nos questions transmises à l’issue de la conférence de presse…), le neurologue et pharmacologue élu en décembre 2021 s’est permis de juger « un peu désagréable » notre article, qui laisserait entendre que l’université « ne ferait rien » face aux dérives.

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Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

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Par Alexia Eychenne

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