Bizutage : la fac de Lille se mure dans le silence

L’université lilloise assure lutter contre l’alcoolisation à outrance de ses étudiants lors des soirées dites « d'intégration », tout en tournant résolument le dos à des mesures plus radicales réclamées par la famille de Simon Guermonprez, un étudiant en médecine mort en 2021.

2022-09-bizutage-fac-medecine-Lille
Avec plus de 12 000 inscrits, la fac de médecine Henri-Warembourg, à Lille, se présente comme le plus grand centre de formation médicale de France. Officiellement, ici comme ailleurs, le bizutage n’a plus droit de cité. Photo : Titouan Filoche

Des étudiants incités à boire de l’alcool dans des seringues ; d’autres en sous‐vêtements, les mains liées ; des insultes sexistes comme s’il en pleuvait. Une semaine après la parution de notre enquête sur le bizutage toujours bien vivant à la faculté de médecine de Lille, la direction de l’université est revenue sur les questions soulevées par les soirées dites « d’intégration » lors de sa conférence de rentrée, le 14 septembre.

« La position de l’université est très claire : nous dénonçons ces soi‐disant soirées d’intégration qui sont des soirées de transgression », a affirmé son président, Régis Bordet, interpellé sur le sujet par nos soins. Bien que l’université n’ait pas donné suite à nos demandes d’interview répétées cet été (pas plus qu’à nos questions transmises à l’issue de la conférence de presse…), le neurologue et pharmacologue élu en décembre 2021 s’est permis de juger « un peu désagréable » notre article, qui laisserait entendre que l’université « ne ferait rien » face aux dérives.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Alexia Eychenne