Grosse frayeur pour les 2400 salariés du transporteur Ilévia : pendant une semaine, ils n’avaient plus de comité social et économique (CSE), autrement dit d’instance représentative du personnel. Saisi à la fois par les syndicats SUD et CFE‐CGC, le tribunal judiciaire de Lille a purement et simplement annulé l’élection des 25 représentants du personnel de la société, en charge du réseau de transports lillois.
La CGT était arrivée en tête avec 50,03% des voix, devançant SUD avec 18,49%, et la CFDT avec 10,80% (La CFE‐CGC, présente uniquement dans les collèges cadres, y a récolté 22,80% des voix).
En défense, la direction de Keolis Lille (maison mère d’Ilévia) avait pourtant assuré qu’« aucun dysfonctionnement de nature à rejaillir sur la régularité du scrutin » n’était établi. Las, les magistrats ne l’ont pas entendu de cette oreille.
Le CSE change de capitaine
Conséquence immédiate : l’ensemble des activités sociales et culturelles directement gérées ou cofinancées par le CSE ont donc été mises à l’arrêt le temps qu’un administrateur provisoire soit nommé. Et c’est chose faite depuis jeudi 22 juin, après une requête déposée en urgence auprès du tribunal judiciaire de Lille.
« Le CSE rouvrira ses portes lundi [26 juin, ndlr] », témoigne Patrick Landry, élu du syndicat SUD, le 20 juin. « Et les serrures ont été changées, les livres de compte transférés : la CGT ne pourra plus faire ce qu’elle voudra », se satisfait le représentant du syndicat minoritaire.
De son côté la CGT, plutôt discrète sur la décision rendue (elle n’a pas répondu …