Lille : Comment la Catho a renfloué les caisses de l’école d’ingénieurs Junia

L’été dernier, l’école d'ingénieurs Junia, qui rassemble trois établissements réputés (HEI, ISA, ISEN) était au bord de la faillite en raison d’investissements immobiliers mal calibrés. Si le pire semble avoir été évité, c’est grâce à l’arrivée en pompier de l’Université catholique de Lille qui a réinjecté 37,5 millions d’euros, comme l’a appris Mediacités. En contrepartie, HEI cède l’intégralité de ses locaux.

HEI JUNIA
Le bâtiment principal de HEI, 13 rue de Toul à Lille, ainsi que trois autres immeubles vont être rachetés par la Catho afin de permettre à Junia de retrouver une stabilité économique. Photo : Matthieu Slisse / Mediacités

Too big to fail. Dans le jargon économique, c’est ainsi que l’on qualifie les institutions “trop grandes pour faire faillite”, celles dont la chute risquerait d’avoir des répercussions néfastes sur une structure tout entière, par ricochet. Établissement phare de l’institut catholique de Lille comptant 5 000 étudiants, l’école d’ingénieurs Junia qui rassemble sous la même bannière ISA spécialisée dans l’agronomie, ISEN dans le numérique et HEI plus généraliste, entre indéniablement dans cette catégorie.

Ainsi, quand au printemps dernier les comptes de l’école d’ingénieurs virent au rouge vif, la Catho arrive naturellement à la rescousse. Et pour sauver Junia, lourdement endettée suite à un programme immobilier trop ambitieux, l’Université catholique décide de mettre à profit une de ses ressources clefs : sa puissance foncière.

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Par Matthieu Slisse

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