Maltraitances en crèche : les ex‐employées de People & Baby condamnées à Lille

Ce lundi, le tribunal de Lille a condamné deux ex-employées d'une crèche People&Baby à dix mois de prison avec sursis pour des violences sur des tout-petits.

2024-09-Proces People and Baby
A Lille, l'audience des deux ex-employées de People&Baby s'est déroulée à huis-clos. Photo : S.Chekaik-Chaila.

Bercer violemment un nourrisson. Refuser un doudou à un enfant en crise. Empoigner un petit pour l’obliger à s’asseoir en lui laissant des traces de doigts sur les côtes. Soulever et emmener un enfant dans un bureau pour l’isoler. Enfermer un enfant fragile vingt‐cinq minutes dans le noir pour le punir, le laissant taper dans les portes et les murs. Qualifier un enfant de moins de trois ans de « crapule » pour en faire un bouc émissaire… 

Ce ne sont pas des brusqueries ! Ce lundi, le tribunal judiciaire de Lille a statué en ce sens en condamnant une ancienne directrice et une ex‐infirmière, âgées respectivement de 48 ans et 35 ans, pour ces faits de violence exercés sur des enfants de moins de trois ans alors qu’elles travaillaient dans une crèche privée du groupe People & Baby à Villeneuve d’Ascq. 

Absentes au moment du délibéré, les deux femmes ont chacune été condamnées à dix mois d’emprisonnement avec sursis simple. L’ancienne directrice a également interdiction d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole en lien régulier avec des mineurs pendant trois ans. Une peine complémentaire étendue jusqu’à cinq ans pour l’ancienne infirmière, concernée par plus de faits, sur une période allant de 2019 à 2021. 
La vulnérabilité des enfants retenue
« La violence résulte ici de gestes ou comportements du quotidien qui, sur l’enfant très petit, vont avoir un impact tel qu’il convient de le qualifier en acte de violence. La vulnérabilité extrême du bébé et du petit enfant en crèche, en construction dans sa relation à l’adulte et émotionnellement fragile, induit pour les professionnels une compétence et une …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Sheerazad Chekaik-Chaila

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes