Où l’on reparle des 120 millions d’euros subtilisés au fret ferroviaire

Le Lyon-Turin occupera, ce mercredi, les échanges entre Emmanuel Macron et le premier ministre italien. Dans l’ombre du mégaprojet, se pose de nouveau la question du dévoiement d’un fonds financier créé pour booster le transport de marchandises sur les rails.

Tunnel de Frejus
120 millions d'euros destinés initialement au développement du fret ferroviaire ont servi à combler le déficit du tunnel routier du Fréjus. photo : Andia.

Ce mercredi 27 septembre, Emmanuel Macron reçoit à Lyon le président du Conseil italien Paolo Gentiloni. Au menu de ce sommet bilatéral, le dossier du Lyon‐Turin notamment, cette ligne ferroviaire à grande vitesse censée délester les routes des Alpes des encombrants et polluants poids lourds. Un chantier que la France a mis « en pause » le 20 juillet dernier,  le temps de réexaminer le dossier et son financement. Et de donner des sueurs froides à la partie italienne

Les crispations autour du mégaprojet chiffré à 26 milliards d’euros éclipseront‐elles encore une fois la question principale, à savoir comment booster le report du fret de la route vers le rail entre France et Italie ? Les opposants au Lyon‐Turin saisissent l’occasion pour alerter sur le dévoiement de la « cagnotte » créée par l’Etat en 2002 pour développer le fret ferroviaire dans les Alpes. Son nom ? Le Fonds pour le développement d’une politique intermodale des transports dans le massif alpin (FDPITMA). Problème : cette cagnotte n’a jamais été utilisée à cet effet comme Mediacités le détaillait en mai dernier.

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Par Eliane Patriarca

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