Son acronyme – FDPITMA – est peu digeste et son fonctionnement pour le moins paradoxal. Le « Fonds pour le développement d’une politique intermodale des transports dans le massif alpin » a été créé par l’Etat en 2002, à la suite du drame du tunnel du Mont‐Blanc et de l’impact environnemental désastreux engendré par le report du trafic routier en Maurienne. La mission de cet établissement public ? Financer le report des camions sur le rail pour délester les routes des vallées alpines.
Problème : comme le révélait Médiacités en mai dernier, il ne sert en réalité, depuis 2012, qu’à renflouer les caisses de la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF). En vertu d’une convention tripartite, les dividendes de la Société du tunnel et de l’autoroute du Mont‐Blanc (ATMB) transitent par le FDPITMA et sont reversés à hauteur de 20 millions d’euros par an au tunnel routier du Fréjus. Une situation ubuesque, écrivions‐nous, au regard de la vocation initiale du fonds, et sur laquelle va se pencher la justice. La ville de Grenoble vient de porter plainte contre X pour détournement et recel de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêts.
« L’Etat se moque de la santé publique ! »
« Décision du précédent maire de Grenoble Michel Destot, la ville est actionnaire de la Société du tunnel du Fréjus, elle est donc convoquée une fois par an à son Assemblée générale, explique Pierre Mériaux, conseiller municipal EELV à l …