Collaborateurs politiques : comment en finir « avec le népotisme, le copinage et les recasages » ?

Sortir de l’entre-soi et accepter un minimum de transparence. Lui-même directeur de cabinet dans une collectivité de l’Ain, Sébastien Bénétullière plaide pour revoir de fond en comble le recrutement très opaque des collaborateurs politiques, ces hommes et femmes de confiance qui épaulent les décideurs publics.

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Le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour la collectivité de Laurent Wauquiez, la loi limite le nombre maximum de collaborateurs de cabinet à 20. / © Photo : N.Barriquand/Mediacités.

Dans les couloirs des collectivités, on les appelle « dircab », « chef de cab’ » ou « collabs »… Pour mettre en musique leur partition, nos élus locaux s’appuient sur ces conseillers – politiques ou techniques -, recrutés de manière discrétionnaire, en théorie, au sein de leurs cabinets. Généralement tapis dans l’ombre, ces professionnels de l’action publique défraient parfois la chronique à l’instar d’Ange Sitbon, le cher collaborateur de Laurent Wauquiez, rémunéré 9 000 euros par mois par la région Auvergne‐Rhône‐Alpes, et dans le collimateur du Parquet national financier. Récemment, Mediacités a révélé comment d’autres agents de cette collectivité posaient question [lire notre enquête : «La région Auvergne‐Rhône‐Alpes et son armée camouflée de collaborateurs politiques »]. Alors qu’en début d’année, nous nous étions penchés sur le cas du département du Nord [lire : «Nord : l’armée illégale de conseillers du président Lecerf »].

Face aux dérives de certaines collectivités territoriales, des collaborateurs prennent enfin la parole. Sébastien Bénétullière, directeur de cabinet non‐encarté dans un parti politique – fait assez rare pour être souligné -, est de ceux‐ci. Au quotidien, il accompagne la présidente LR d’une communauté de communes de l’Ain. Dans une note rédigée cet été pour l’Observatoire de l’éthique publique, il formule huit propositions pour rendre

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Par Adrien Disson

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