Affaire du « Picasso des églises » : un séminariste avait sonné l’alerte en 1976

A la fin des années 1970, au séminaire de Vienne-Estressin, Alain a fréquenté l'artiste-prêtre Louis Ribes, décédé et aujourd'hui accusé d'agressions sexuelles par au moins une vingtaine de victimes, enfants au moment des faits. Voici son témoignage.

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Le père Louis Ribes, avec deux enfants dont Luc Gemet qui accuse l'ancien abbé et artiste d'agressions sexuelles quand il était enfant. Photo : DR.

Le jeudi 20 janvier 2022, Alain, ancien élève du père Ribes au séminaire des aînés de Vienne‐Estressin entre 1976 et 1977 a transmis son témoignage aux diocèses de Lyon, de Grenoble‐Vienne et de Saint‐Etienne. Sa démarche vise, justifie‐t‐il, à éclairer « sur une ambiance, une atmosphère qui a marqué » ses jeunes années. Mediacités a pu consulter son récit (dont France 3 Auvergne‐Rhône‐Alpes s’est également fait l’écho ce mardi 25 janvier).

> Lire par ailleurs notre enquête Agressions sexuelles du « Picasso des églises » : le long silence des diocèses de Lyon et Grenoble

Dans ce séminaire pour vocations tardives, des élèves âgés de 18 à 30 ans qui n’avaient pas eu le bac pouvaient bénéficier d’une remise à niveau avant d’entrer au grand séminaire. Alors âgé de 19 ans, Alain se souvient de Louis Ribes comme d’un prêtre « singulier » et « très négligé, voire sale ». L’abbé est toutefois estimé par ses supérieurs pour ses qualités d’artiste. Ses « cours étaient assez intéressants et magistraux ». « Nous nous efforcions donc de dépasser ces apparences pour profiter de son enseignement », écrit‐il, évoquant la « grande pièce qui lui servait de bibliothèque personnelle » avec une « installation stéréophonique dernier cri de très grande qualité (…) ainsi qu …

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Par Charles Deluermoz

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