De mémoire d’agent territorial, on a rarement vu ambiance aussi tendue dans les couloirs de la région Auvergne‐Rhône‐Alpes… Le 13 septembre dernier, des enquêteurs du Parquet national financier (PNF) s’invitent au siège de la collectivité présidée par Laurent Wauquiez, dans le quartier lyonnais de la Confluence [(re)lire L’Œil de Mediacités]. Commencent alors de longues séances de questions pour certains. « Des agents ont été interrogés pendant près de quatre heures, et aucun suivi psychologique ne leur a été proposé. Les gens sont traumatisés », relate un fonctionnaire sous le couvert de l’anonymat.
Les limiers interviennent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en 2020 par le PNF. Elle fait suite au signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la situation et la rémunération du conseiller Ange Sitbon ainsi que sur les effectifs très – trop ? – fournis de collaborateurs politiques au sein de la maison. Une « armée », plus ou moins camouflée dans les services de la collectivité, que Mediacités avait mise à jour en septembre 2020. Selon l’association de lutte contre la corruption