L’eau du robinet de Saint‐Nazaire est‐elle potable ? Oui.
Celle des bouteilles Cristaline produites dans l’usine de Guenrouët l’est‐elle aussi ? Oui. Y‑a‐t‐il des pesticides dans la nappe de Campbon, où ces eaux sont puisées ? Oui, là encore.
Même les analyses de l’Agence régionale de santé (ARS), mises en avant par la Communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (CARENE) dans un communiqué publié lundi 22 octobre, montrent la présence de quatre molécules : Atrazine, Atrazine‐2‐Hydroxy, Esa métolachlore, Oxa métolachlore. En quantité infime et non inquiétante, selon la collectivité, puisqu’aucune d’elles n’a dépassé les seuils réglementaires. Or, comme le rappelle Luc Multigner, médecin et chercheur épidémiologiste à l’INSERM, « d’un point de vue sanitaire, les normes appliquées en Europe et en France dans les eaux de consommation sont, dans l’état actuel des connaissances, protectrices en terme de santé. Plus que dans d’autres pays, comme au Canada où certains seuils sont 100 fois plus élevés, voire plus. »
Des données plus précises que celles de l’ARS
Comme nous l’écrivions déjà la semaine dernière, l’eau de la nappe de Campbon, utilisée pour alimenter l’agglomération de Saint‐Nazaire et l’usine Cristaline de Guenrouët, reste donc « tout à fait potable et commercialisable ».
Pour autant, ceci ne remet pas en cause les chiffres mis en avant dans notre article par l’association Eau et Rivière de Bretagne …