En théorie, le dossier du réaménagement de l’aéroport de Nantes‐Atlantique devait avancer vite (lire notre enquête du 21 mars) : une concertation du public d’ici à la fin du mois de juillet, pour un projet validé début 2020, afin de lancer les premiers travaux dès 2021 (et de résilier le contrat de concession avec Vinci Airports, qui touche 15 millions d’euros de bénéfices par an, depuis neuf ans, sans investir – lire nos enquêtes précédentes). C’était compter sans l’avis de l’Autorité environnementale, rendu le 24 avril dernier, sur le dossier que la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC) présentera au public lors de la concertation. En vingt pages, l’Autorité, dépendante du ministère de la Transition écologique et solidaire, met la DGAC face à ses carences.
Réaménagement de Nantes‐Atlantique : l’État va devoir revoir sa copie
Prévisions de trafic à revoir, nécessité du survol de Nantes à démontrer, plan de gêne sonore à rediscuter, desserte de l'aéroport à envisager dès maintenant... En demandant des précisions à la Direction Générale de l'Aviation Civile sur de nombreux points, l'Autorité environnementale bouleverse le calendrier de l’État.