Nantes‐Atlantique : quand Vinci prospère grâce à la cagnotte de Notre‐Dame‐des‐Landes

Pour financer Notre-Dame-des-Landes, les compagnies aériennes versaient chaque année de l'argent au concessionnaire. Le projet abandonné, cette cagnotte de 121 millions d'euros gonfle toujours les comptes de la filiale de Vinci. Et alors qu'elle pourrait servir au réaménagement de l'aéroport nantais, les compagnies craignent de la voir s'envoler.

Nantes Atlantique
L'aéroport de Nantes-Atlantique. Photo : Creative Commons

« Vinci Airports : bonnes affaires et opacité financière à travers toute la France »… Non, ce n’est pas le nouveau slogan du premier gestionnaire d’infrastructures aéroportuaires de France (dont Nantes‐Atlantique), mais ce que nous inspirent les découvertes réalisées au fil de nos enquêtes sur la filiale du géant du BTP. Il y a un an nous révélions ainsi les bénéfices réalisés par le groupe dans le Grand Ouest, au détriment des collectivités et notamment de la région Bretagne. Hier, nous révélions comment il s’enrichissait avec les aéroports d’Auvergne‐Rhône‐Alpes, sur le dos du contribuable. Aujourd’hui, nous voici à Nantes où le champion français des concessions (aéroports et autoroutes) continue tranquillement de prospérer sur l’échec du projet Notre‐Dame‐des‐Landes.

Pour bien comprendre, un petit retour en arrière s’impose. Dans le contrat signé en 2010 entre l’État et Vinci‐Airport pour la construction de Notre‐Dame‐des‐Landes, une clause prévoit qu’à partir de l’année suivante (2011, donc), les compagnies aériennes pré‐financent la construction du futur aéroport, via une hausse annuelle de 2% (hors inflation) des redevances aéroportuaires versées pour l’utilisation de la plateforme Nantes‐Atlantique. Stockées en trésorerie par Aéroport du Grand Ouest, filiale de …

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Par Isabelle Jarjaille

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