Décharge sauvage du foot nantais : l’État ordonne une évacuation partielle

Cet été, Mediacités révélait le stockage sans autorisation ni précautions de centaines de tonnes de billes de caoutchouc issus de terrains de football synthétiques de la métropole nantaise. La préfecture vient de mettre l'entreprise en demeure de « régulariser sa situation ». Mais le flou persiste autour du recyclage de ces substances polluantes.

Art Dan une
La décharge sauvage où Art Dan stockait les résidus de pelouses synthétique en cours d'évacuation. / Photo : Thibault Dumas

Depuis début décembre, pelleteuses et camions se relayent sous les fenêtres des bureaux de la société Art Dan, à Carquefou. À flanc d’une petite colline, sur un bassin versant qui surplombe des dizaines d’hectares de maraîchage, sont évacués quelques 1 500 big‐bags débordants de billes de caoutchouc et de sable. Potentiellement nocifs et polluants,
Incertitudes
Réglementairement, « ces matières ont le statut de déchets. Ils ne sont pas réputés dangereux », comme le rappelle la préfecture de Loire‐Atlantique. Dans un avis de septembre 2018, demandé suite à des reportages du magazine So Foot et de l’émission Envoyé Spécial, l’Anses (l’agence nationale de sécurité sanitaire) parle dans un premier temps de « risque négligeable pour la santé ». Mais reconnaît ensuite des « risques potentiels pour l’environnement » et un manque d’études qui laisse planer des incertitudes « quant aux risques sanitaires potentiels associés à ces matériaux ». Dans sa dernière étude d’octobre 2018 la Yale School of Public Health aux États‐Unis, confirme par exemple la présence de « 306 composants chimiques dans le caoutchouc en granulés » dont « 52 ont été classés comme cancérogènes connus, pr …

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Par Thibault Dumas

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