La lettre anti‐migrants de deux organisations patronales, dévoilée il y a une semaine par Mediacités, fait réagir des associations de soutien aux étrangers, ainsi qu’Europe Ecologie – Les Verts. Dans ce courrier envoyé au président du Conseil départemental de Loire‐Atlantique, Philippe Grosvalet, la présidente du GNI, Catherine Quérard et le président de la CPME 44, Jean‐Luc Cadio, dressent un parallèle entre l’insécurité dans le centre‐ville de Nantes et la présence de migrants. Ils vont même jusqu’à demander au Département de transmettre à la police ou à la justice des informations sur les étrangers ayant fait l’objet d’un examen médical pour prouver leur majorité.
Inacceptable pour L’Autre Cantine, cette « cuisine militante des solidarités » qui depuis de longs mois prépare et offre sept jours sur sept des repas aux exilés nantais. Sur sa page Facebook, elle se dit choquée par « le lien direct entre criminalité et immigration » établi par les deux responsables de syndicats patronaux. « Cette paraphrase du FN est choquante à plus d’un titre et notamment car elle accuse les migrants mineurs, reconnus ou non, d’être responsables de l’insécurité et d’utiliser leur minorité comme stratagème pour éviter toute condamnation. ». Le communiqué poursuit sur « la demande au Conseil Départemental de fournir à la Police les identités des mineur.e.s isolé.e.s non pris.e.s en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance, comme s’il existait une corrélation entre ce statut de minorité contestée et la délinquance ! Le bouc‐émissaire …