L’effervescence autour des écrans de télévision, les éclats de voix, les curieux entassés devant les grilles de la mairie… Tous les observateurs politiques le savent, une soirée électorale se déroule forcément dans une atmosphère électrique, passionnée. Une ambiance aux antipodes de celle d’hier soir à Nantes. De mémoire de vieux dinosaures de la politique locale, jamais un soir d’élection n’avait jamais été aussi morne et inquiétant, comme avant l’arrivée d’un tsunami. Non pas un séisme politique mais sanitaire, et de grande ampleur.
Dans les QG des candidats, seuls les très proches ont été invités, et encore. Pour l’équipe de la maire sortante, le rendez‐vous est fixé en mairie après le dépouillement. Une garde rapprochée composée de Pascal Bolo, Aïcha Bassal, Bassem Asseh, Aymeric Seassau et la directrice de campagne se concerte avant d’aller à la rencontre des rares journalistes présents en salle de presse. Une salle de presse quasi‐vide. Les journalistes seront même priés de quitter les lieux avant que ne tombent les derniers résultats.
Dans les QG déserts
Ambiance lunaire également au QG de Laurence Garnier. Ils sont quatre, cinq colistiers à analyser les chiffres autours des grandes feuilles recensant les résultats bureau de vote par bureau de vote. La bouteille de muscadet est timidement sortie. Même atmosphère quartier Graslin, au QG de campagne de la candidate LREM Valérie Oppelt. Le staff rapproché est présent. La règle est annoncée : pas plus de dix personnes dans ce petit 40 mètres carrés. Des colistiers tentent de rentrer mais on leur demande poliment de rentrer chez eux. Ambiance ambiance…
Chez les Verts …