La décharge du foot nantais s’enracine à Carquefou et crée le malaise à la mairie

Deux ans après les révélations de Mediacités et 18 mois après la mise en demeure – finalement levée – de la préfecture de Loire-Atlantique, plus de 600 tonnes de granulats de pneus s'entassent toujours sur un bassin versant à Carquefou. La société Art-Dan, qui devait recycler ces déchets, vient d’obtenir un nouveau marché public à 600 000 euros de la mairie.

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A Carquefou des centaines de tonnes de sable et résidus de pneus sont toujours stockés en pleine nature par la société Art Dan. / Photo : Thibault Dumas

Depuis trois ans, ces 600 à 1 000 énormes sacs blancs – des « big‐bags », comme on les appelle – font partie du paysage de Carquefou, au Nord‐Est de Nantes. À tel point qu’on les distingue sur les photos par satellite, de Google Maps à l’IGN, le long de l’A11, surplombant des champs et des serres de maraîchage. À ras du sol, les billes de pneus sablées issues de la « dépose » de terrains de football en pelouse synthétique de quatre communes de l’agglomération nantaise se déversent sur le sol, au milieu des ronces et des herbes folles. La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) a pourtant inspecté le site à deux reprises, le 4 octobre 2019 puis le 31 janvier 2020, suite à la publication de notre première enquête.              

Cette dernière visite a « permis de constater que la société Art‐Dan avait régularisé la situation administrative », nous fait savoir la préfecture de Loire‐Atlantique, ainsi qu’un arrêté de mise en demeure du 26 novembre 2019 l’y obligeait. Ce dernier a donc été lev …

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Par Thibault Dumas

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