Suicide d’une policière au commissariat de Saint‐Nazaire : la justice ouvre une instruction

L'enquête sur le suicide d'une major de police au sein du commissariat de Saint-Nazaire en janvier 2020 a été récemment confiée à un juge d'instruction. L'acte, jugé « imputable au service », jette une lumière crue sur l’ambiance délétère régnant depuis plusieurs années dans les forces de police nazairiennes.

saint_nazaire_commissariat
« Le suicide d’une fonctionnaire en janvier 2020 a mis en exergue une situation dégradée depuis de nombreuses années à l’hôtel de police de Saint-Nazaire », convient la Direction départementale de la sécurité publique de Loire-Atlantique. / Image : Google Street View

En avril dernier, Mediacités avait levé le voile sur le climat mortifère régnant au sein du commissariat de police de Saint‐Nazaire. En l’espace d’un mois et dans des dossiers distincts, deux policiers venaient d’être jugés pour avoir falsifié des éléments d’enquête. En toile de fond, on découvrait alors comment l’une de ces affaires avait indirectement conduit une autre policière nazairienne, Marielle Macquet, à se suicider avec son arme de service dans les douches du commissariat en janvier 2020. Un acte reconnu comme « imputable au service », c’est-à-dire d’origine professionnelle, par le ministère de l’Intérieur.

Cette quinquagénaire, mère de deux enfants et alors « cheffe d’orchestre » du très stratégique Bureau d’ordre et d’emploi (BOE) [qui répartit les effectifs d’un commissariat], venait d’apprendre que son poste – très convoité – allait être confié à sa collègue Fanny Cadiet, compagne du n°2 du commissariat. Cette dernière ne pouvait plus exercer d’enquêtes judiciaires après avoir inventé de faux aveux de viol dans une affaire criminelle. Depuis, elle a été condamnée pour ces faits par le tribunal correctionnel de Nantes. Une audience au civil est d’ailleurs prévue le 5 novembre prochain, pour savoir combien elle devra payer de dommages et intérêts au suspect qui a passé un an en détention provisoire pour rien. Son employeur, l’État …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Guillaume Frouin (PressPepper)

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes