Arbre aux hérons, dragon, minotaure : la belle mécanique des Machines connaît des ratés partout

C'était le grand absent du dernier conseil de Nantes Métropole, ce sera aussi celui du prochain. Entre controverse politique et risques juridiques, le dossier de l'Arbre aux hérons n'en finit plus de s'embourber. Plus globalement, c'est tout le montage artistico-financier mis au point par les créateurs des Machines de l'île qui s'enraie, de Nantes à Toulouse en passant par Calais.

Dragon4
Le dragon de Calais. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

Et un report de plus… Initialement prévu au conseil métropolitain des 9 et 10 décembre derniers avant d’être repoussé, le vote sur l’achat par Nantes Métropole de l’Arbre aux hérons ne figurera pas non plus à l’ordre du jour du prochain conseil, prévu le 4 février. Cela sans surprise et pour les mêmes raisons que celles décrites par Mediacités dès décembre : les difficultés posées par l’acquisition d’une œuvre d’art par une collectivité sans passer par un appel d’offre, mais aussi les frictions politiques autour de ce dossier sensible, à plus de 50 millions d’euros. En témoigne, par exemple, le communiqué assassin publié mercredi 19 janvier par les élus écologistes de Nantes : « Ce nouvel ajournement du vote est une énième preuve de l’instabilité de ce projet qui traîne en longueur depuis vingt ans, écrivent‐ils. L’Arbre aux Hérons est non seulement une gabegie en décalage total avec les grands enjeux de notre siècle, mais aussi un boulet juridique et financier pour notre collectivité. »

Au delà de la polémique, ce nouvel ajournement ne fait évidemment pas les affaires de François Delarozière et Pierre Oréfice, les deux patrons de la Compagnie La Machine, créateurs de l’Arbre et de tout son bestiaire, qui travaillent à cette gigantesque sculpture depuis près de 20 ans. Au moins leur laissera‐t‐il le temps de s’occuper de leurs autres projets. Et ils en ont besoin. En gestionnaires avisés, les deux hommes ont depuis longtemps réparti leurs œufs ailleurs que dans le seul panier nantais. La grande halle de l’île de Nantes est désormais loin d’être la seule à abriter leurs étonnantes machines. Après Sénart et La Roche‐sur‐Yon en 2008 et 2011, on en trouve désormais à Toulouse, à Calais et peut‐être même bientôt à Aussillon dans le Tarn, où François Delarozière doit présenter un projet dans quelques semaines.

De Nantes à Toulouse en passant par Calais, les maux de la Machine sont toujours les mêmes
Les Pays de la Loire, les Hauts‐de‐France et l’Occitanie… Comme un fait exprès, trois régions dans lesquelles Mediacités est également implanté. Ce qui nous permet …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 9 minutes

Favorite

Par Benjamin Peyrel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes