Trop longtemps seul face à la haine et à la violence, Yannick Morez a fini par jeter l’éponge. Mardi 9 mai, le maire de Saint‐Brévin‐les‐Pins a annoncé au préfet qu’il démissionnait des fonctions qu’il occupait depuis 2017, comme l’a révélé Ouest‐France hier. Un mois et demi après l’incendie criminel qui a frappé son domicile, l’élu explique avoir pris cette décision en famille. « Ni ma femme, ni mes trois enfants ne souhaitent que je continue après ce qu’il s’est passé, indique‐t‐il au quotidien. Lors de l’incendie, on a manqué de mourir. C’était un vrai coup sur la tête. »
Depuis l’annonce d’un projet de déménagement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans de nouveaux locaux, la commune est devenue la cible de l’extrême droite. Plusieurs manifestations s’y sont déroulées, tandis que l’élu faisait l’objet de pression et de menace. Dans un courrier envoyé le 24 mars dernier au porte parole du gouvernement, Olivier Véran, le maire de Saint‐Brévin déplorait n’avoir reçu aucune forme …