A l’aéroport Nantes‐Atlantique, l’aéroclub fait partie du paysage depuis la construction de l’infrastructure dans les années 1920. Mais pour combien de temps ? Jusque‐là, les aviateurs du dimanche bénéficiaient d’un usage gratuit des lieux, via une convention signée avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nantes‐Saint‐Nazaire. En 2010, Vinci Airports, filiale du géant du BTP, récupère la gestion de la plateforme, en même temps que le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre‐Dame‐des‐Landes, abandonné depuis. Et pendant sept ans, rien ne change…
A compter de janvier 2018, Aéroports du Grand Ouest (AGO), la société exploitante de Nantes‐Atlantique, réclame tout à trac un loyer annuel de 100 000 euros. « Il est clair que l’aéroclub ne peut pas payer, commente le député LREM de Haute‐Garonne Pierre Cabaré, co‐président du groupe d’étude sur le secteur aéronautique et spatial à l’Assemblée nationale, qui tente de jouer les intermédiaires entre Vinci et l’association. Mais je suis sûr que Vinci est prêt à discuter. » Voire… En off, une autre source bien informée assure qu’AGO – qui n’a pas souhaité répondre à nos questions – n’a aucune intention de négocier.
Le cas nantais n’est pas isolé. Comme l’a découvert Mediacités, dans d’autres aéroports, Vinci fait aussi passer à la caisse les petits aéroclubs. C’est le cas à Chambéry ou encore à Clermont‐Ferrand. Et, à chaque fois, la note est salée, le concessionnaire n’hésitant jamais à rentabiliser au maximum les infrastructures qu’il exploite [(re)lire nos enquêtes «