‌Mine de Salau : tous les chemins mènent aux Iles Vierges Britanniques

Deux figures incontournables du dossier de la réouverture de l'ancienne mine de tungstène de Salau, en Ariège, sont citées dans les Panama Papers pour leur participation au capital de sociétés domiciliées aux Iles Vierges Britanniques.

DUN
A Dun, un tout petit village en Ariège, plusieurs sociétés d'exploration minière, dont Arcturus Geoconsult, sont domiciliées au même endroit. (Photo; Frédéric Scheiber)

Des Pyrénées ariégeoises aux Iles Vierges Britanniques, il n’y a qu’un pas. Variscan Mines, start‐up française à capitaux australiens, a décroché en février dernier un permis exclusif de recherche minière pour gratter les sous‐sols du hameau de Salau, à la recherche d’un des plus gros filons mondiaux de tungstène. En mai 2017, Mediacités a déjà raconté en détail cette opération qui sent le soufre. Mais dans ce dossier, on va de surprise en surprise !

Pour engager les travaux de recherches actuellement en cours, Variscan Mines a tissé un partenariat de joint‐venture avec la société Juniper Capital Partners. Laquelle a promis de poser 25 millions d’euros sur la table. Ce que nous ne savions pas à l’époque, c’est que le nom du directeur général de Juniper Capital Partners, Shahzad Ashfaq, apparaît dans les Panama Papers. Les Panama Papers ? Une fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore, consultables en ligne depuis 2016 grâce au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Shahzad Ashfaq apparaît comme actionnaire d’une société spécialisée dans l’exploitation de mines d’or nommée Touchstone Gold Limited, créée en 2009 et radiée en 2013. Cette société était enregistrée aux Iles Vierges Britanniques, autrement dit dans un paradis fiscal.

Il n’est …

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Par Eric Dourel

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